67 % des Français ont l’intention de faire des achats d’articles de seconde main sur Internet en 2021 (étude menée par Toluna pour Webloyalty).
La seconde main est aujourd’hui une tendance de fond, qui ne cesse de prendre de l’ampleur et touche tous les secteurs à commencer par la mode, les produits culturels, le high-tech et... l’électroménager !
Consommer d’“occasion” ou de “seconde main” consiste à obtenir ou utiliser une chose alors que celle-ci a déjà été possédée par une autre personne. Cette pratique correspond plus spécifiquement à ce que l’Ademe désigne sous le terme de “réemploi”, à savoir l’opération par laquelle un produit est donné ou vendu par son propriétaire initial à un tiers qui, a priori, lui donnera une seconde vie. Dans ce cas, le produit garde son statut de produit et ne devient à aucun moment un déchet.
En ce sens, le réemploi doit être distingué de la réutilisation, opération qui s’amorce lorsqu’un propriétaire d’un bien usagé s’en défait sans le remettre directement à une structure dont l’objet est le réemploi. Il va déposer son bien usagé dans une borne d'apport volontaire, par exemple, ou dans les déchèteries (hors zone de réemploi). Le bien usagé prend alors un statut de déchet. Il subit ensuite une opération de traitement des déchets lui permettant de retrouver son statut de produit, qui pourra alors bénéficier à un détenteur qui lui donnera une seconde vie.
Depuis 2010, et comme l’a mis en lumière l’Ademe dans son étude sur la Deuxième vie des produits en France actualisée en 2017, les activités de réemploi et de réutilisation se développent conjointement, avec un impact croissant sur les quantités de produits réemployés ou réutilisés. En 2017, l’ensemble des indicateurs (chiffre d’affaire et nombre d’emplois) étaient à la hausse. Et ce sont ainsi plus d’1 million de tonnes de biens de consommation courante qui ont été réemployés ou réutilisés dans l’Hexagone cette même année, contre environ 750 000 en 2014. Au total, le marché aura généré 7,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020 selon Xerfi, dont plus de la moitié en provenance du web.
En se focalisant maintenant sur le réemploi seulement, 49% des Français ont déclaré avoir acheté ou vendu de manière régulière des produits de seconde main, électroménager, vêtements, ou même produits de luxe. Et ils étaient au total 60% à acheter des produits d’occasion en 2019, contre 47% il y a 10 ans (étude menée par Sociovision). Ils étaient en parallèle près de 50% à être vendeurs. En 2020 encore, 9 % des achats non alimentaires en ligne étaient d’occasion, contre 3 % en 2017 (étude menée par Foxintelligence).
Plus récemment encore, l’institut YouGov* a tenté de mesurer précisément l’enthousiasme des français pour cette pratique. Il ressort tout d’abord de leur étude que les vendeurs de mode d’occasion sur Internet sont deux fois plus nombreux qu’il y a trois ans. Ainsi, 22% des sondés affirment s’y adonner en 2021, contre 11% en 2018. Ce sont particulièrement les femmes (28%) et les jeunes (39% des 25-34 ans) qui plébiscitent la revente sur le web.
*Enquête réalisée par YouGov du 9 au 10 juin 2021 auprès de 1.017 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
Concernant la fréquence de publication d’annonces sur le web, les vendeurs indiquent le faire au moins une fois tous les six mois pour 82% d’entre eux, et même une fois par mois au moins pour 42%. Une activité qui génère moins de 100 euros de recettes pour 55% des répondants, entre 100 et 200 euros pour 21% et plus de 200 euros pour 14%. "On constate que la fréquence de vente et le revenu généré restent stables par rapport à 2018. Cette activité a donc principalement évolué quant au nombre de personnes qui la pratiquent et aux plateformes utilisées", analyse YouGov.
Cette tendance s’explique notamment par une aspiration à consommer mieux de la part des français, qui serait le reflet d’une volonté à la fois d’optimiser ses dépenses, d’accéder à des produits de qualité et, si possible, d’avoir au travers de sa consommation un geste citoyen sur le plan environnemental et sociétal.
Les motivations économiques
En moyenne, les français économisent 600 euros par an lorsqu’ils achètent des produits d’occasion. Et selon une étude de l’ADEME intitulée l'Evaluation environnementale et économique de l'allongement de la durée d'usage de biens d'équipements électriques et électroniques à l'échelle d'un foyer (2020), prolonger d’un an la durée de vie totale de chacun de nos appareils multimédia et électroménagers spécifiquement nous permettrait d’économiser jusqu’à 963 euros sur une période de 10 ans.
Des motivations écologiques de plus en plus prégnantes
On assiste aujourd’hui, en fond, à une évolution des motivations d’achat : d’une consommation rationaliste motivée par un prix bas, les français souhaitent de plus en plus donner du sens à leur consommation ...
Avec la seconde main, pas de risque de greenwashing ! La crainte des consommateurs de se faire avoir par le marketing vert au moment de l'achat d'un produit est éliminée grâce à ce choix vertueux par nature.
Et de fait, si le critère du prix reste la première motivation pour 86 % des Français concernant l’achat de produits d’occasion ou reconditionnés, il est suivi de près (pour 78 %) par les conditions environnementales (étude réalisée fin 2020 par la banque Oney).
Car en achetant des produits d’occasion, on économise l’énergie et les matières premières nécessaires à la fabrication d’une nouvelle machine, et on réduit également la quantité de déchets générés.
Tout cela dans un contexte favorable …
Le développement des réseaux sociaux et de la vente en ligne a bien entendu aussi participé à doper cette pratique. Le business peer-to-peer est facilité par la multiplication des plateformes de mise en relation entre particuliers comme Leboncoin, qui compte 5 millions de visiteurs uniques chaque jour, ou encore l’application Vinted qui a doublé son trafic en un an en France. Même Facebook a lancé sa propre marketplace d’occasion ! Une stratégie tout sauf anodine puisque les 18-24 ans représentent en effet 33% des consommateurs d’occasion (étude menée par ThredUp).
La visibilité accrue des acteurs du secteur, qu’ils soient issus de l’économie sociale et solidaire ou traditionnels, est un autre facteur d’accélération. Elle passe notamment par le canal internet, mais également, à titre d’exemple, par l’augmentation du nombre de recycleries sur le territoire .
La pratique de l’occasion évolue rapidement. Alors qu’elle était individuelle et parfois dévalorisante il y a encore quelques années, elle est passée au stade de pratique décomplexée et d’expérience collective valorisée. L’achat d’un bien d’occasion est devenu un véritable acte engagé à rebours de l’hyperconsommation, à l’heure où l’usage des biens finit par primer à nouveau sur leur possession. Pour Sandra Hoibia, l’accumulation à perdu de son aura notamment car la population a un rapport au monde de plus en plus mobile, qui se traduit par une volonté de faire circuler les produits. La démocratisation de ce mode de consommation est également liée, on l’a vu, à une prise de conscience environnementale.
Voir l'article “La Seconde main, “une pratique passée des plus modestes à l’ensemble de la population””, publié dans Libération.
Ainsi, ce boom du marché de l’occasion ne devrait pas s’éteindre de sitôt. Au total, on estime qu’il progresse d’environ 15% par an et devrait atteindre $44 milliards d’ici 2028 pour la fripe seule, dépassant ainsi le marché de la fast fashion (étude réalisée par Boston Consulting Group et Vestiaire Collective, intitulée Why Luxury Brands Should Celebrate the Pre-Owned Boom).
Le potentiel de marché reste en effet très important: les achats de produits de seconde main ne représentent encore que 0,5% de la consommation totale des ménages! Et c’est en particulier vrai pour les appareils de gros électroménager. En moyenne, un foyer français possède 7 gros appareils ménagers et près de 11,5 petits appareils (ce chiffre et ceux qui suivent sont issus d’un croisement de plusieurs études récentes, principalement menées par l’Ademe). Les consommateurs achètent 15 millions de gros appareils ménagers et 42 millions de petits appareils par an. Aussi, on estime qu’environ 25% des appareils présents par foyer sont en état de panne. Du reste, une grande partie de la population continue de jeter à la poubelle des appareils fonctionnant correctement, alors qu’ils auraient pu être revendus d’occasion par leur propriétaire. En effet, seuls 10% des français déclarent avoir déjà acheté de l’électroménager d’occasion. Pour les autres, c’est avant tout la peur d’une panne ou d’un mauvais entretien qui les en a dissuadé (pour 68% d’entre eux). Si les mentalités évoluent, beaucoup de français continuent donc d’opter principalement pour des équipements neufs et reconditionnés. Et résultat : 854 906 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques ont été collectées en France en 2019.
C’est en ce sens que PIVR s’est récemment allié à youzd, site de seconde main pour la maison, afin de proposer une Option inédite d’Assistance Dépannage sur les lave-linge, lave-vaisselle et autres gros électroménagers de la maison achetés entre particuliers. L’idée était de rassurer les français sur l’équipement électroménager d’occasion, en proposant un service d’assistance par un dépanneur professionnel en cas de panne, disponible à tout moment et de façon illimitée pendant un an.
En rendant la réparation accessible aux particuliers, sur des appareils qu’ils ont déjà chez eux et désormais sur ceux qu’ils achèteront d’occasion avec youzd, nous souhaitons précisément nous inscrire dans cette tendance écologique de fond et proposer une nouvelle manière de lutter contre le gaspillage ...
Et parce qu’elle en parle mieux que personne, on finira sur quelques mots de notre co-fondatrice, Marine Dufour:
« La mission que nous nous sommes fixée avec PIVR est d’aider les Français à prolonger la durée de vie de leurs appareils en les réparant. Avec cette Option d’Assistance Dépannage proposée sur les électroménagers d’occasion en vente sur youzd, nous faisons encore plus que prolonger leur durée de vie : nous facilitons la seconde vie ! En effet, nous sommes convaincus qu’en faisant disparaître la peur de la panne, les français passeront plus facilement le cap de l’occasion, et donneront ainsi une nouvelle vie à des appareils dont le propriétaire ne voulait plus mais qui ne demandent qu’à fonctionner encore longtemps ! »
Et vous, quand est-ce que vous sautez sur l’occasion ?